Formation des TSE à l’ENTE de Valenciennes : il y a du travail syndical à faire !

Le 5 mars 2012, la CGT (une secrétaire de l’OFICT et un élu à la CAP Nationale) a rencontré les TSE en formation à l’ENTE. Comme les années précédentes, cette rencontre s’inscrit dans le cursus de formation des élèves.

Cette ½ journée organisée de manière très institutionnelle est avant tout pour nous l’occasion de nous présenter : une CGT organisée sur le terrain en sections rattachées à des syndicats nationaux, comme le SNPTAS, ou en syndicats locaux, comme en Administration Centrale, l’ensemble étant réuni dans une fédération et dans son outil spécifique des Ingénieurs, Cadres et Technicien-ne-s : l’OFICT. Une CGT qui, dans les instances de concertation et sur le terrain, porte des revendications pour donner aux agents, quelle que soit leur catégorie, les moyens d’accomplir leurs missions dans des conditions satisfaisantes et ainsi de répondre aux enjeux de service public.

Les TSE de ce point de vue, appartiennent à un corps reconnu jusqu’à aujourd’hui comme essentiel dans notre ministère. L’application du NES et la fusion des corps de TSE, Contrôleurs des TPE (CTRL TPE) et d’une partie des Contrôleurs des Affaires Maritimes (CAM) dans un seul corps de Techniciens Supérieurs du Développement Durable sont loin de satisfaire aux exigences de reconnaissance des agents de ce futur corps et interpellent encore plus quant au devenir des missions qui lui incomberait désormais.

Cette année encore, les élèves ont accepté de répondre au questionnaire de l’OFICT-CGT. Des 80 réponses reçues, il ressort les points essentiels suivants :

• les élèves avec des niveaux de diplômes très variés : si près de 40 % d’entre eux disposent d’un bac ou bac+2, la part des bac+5 et au delà représente 33 % en 2012,

• aucun élève ne trouve la formation satisfaisante et 60 % pensent qu’elle pourrait être améliorée. Les remarques portent sur le contenu (pas assez technique, trop de redites) et sur la pédagogie mise en œuvre (trop scolaire, trop théorique, pas assez d’immersion dans les services, formation trop longue),

• la plupart des élèves sont confrontés à des difficultés liées au suivi de la scolarité : difficultés familiales (séparation de la famille avec de jeunes enfants à charge) et financières (charges supplémentaires liées à un nouveau logement, à de nouveaux frais de transports allant jusqu’à 800€ mensuels), mais aussi insatisfactions liées aux règles de vie dans l’école,

• presque la moitié des élèves sont inquiets de leur future affectation, d’autant qu’ils n’ont pas d’informations sur les conditions d’accueil ni même sur ce qui se passe dans le ministère.

• Ils attendent alors de la CGT d’être informés sur les enjeux des réformes en cours, sur les questions salariales et sur leurs droits. La plupart se projettent dans des mutations rapides pour se rapprocher de leur résidence administrative d’origine.

La présence de la CGT dans les écoles du ministère reste à développer au delà de cette rencontre. Celle-ci a été l’occasion de transmettre un ensemble de documents qui n’arrivent pas en général jusqu’aux élèves : les matériels au moment des élections, nos dossiers sur des questions revendicatives à enjeu fort, comme celui concernant la reconnaissance des qualifications, mais aussi ceux de l’ugict, réalisés à l’occasion et dans la suite des Etats Généraux des professions techniciennes…

L’OFICT entend prendre en compte ces échanges en organisant d’ici la fin de l’année une grande réflexion sur le devenir des corps techniques de catégorie B dans notre ministère, sur les besoins de recrutements et sur l’évolution de l’offre de formation à leur intention.

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